TEMOIGNAGE

 

-Je m'appelle Dominique 37ans, célibataire, j'habite à Nîmes.

Un jour ou j'allais très mal, à l'age de 33ans, et après une vie surtout marquée par l'échec, le péché, et bien que je ne fasse pas la différence entre religion et foi, je peux dire le blasphème. Du fond de ma détresse, j'ai appelé DIEU.

 

-J'étais seul chez moi, un soir de novembre 1999, le désert dans ma tête, le terrible constat de l'échec, tout ce qui n'avait pas marché et tout ce qui ne marchait pas. Le boulot en intérim au jour le jour et aucune raison d'espérer une embauche définitive aux dires de certains responsables de l'entreprise. La terrible impression de ne rien maitriser, de subir, toujours subir. J'étais épuisé moralement. Les larmes coulaient. Cela durait depuis trois ans; chômage, intérim, problèmes d'argent, galères en tout genre............ De drôles de questions me venaient à l'esprit sur le sens de la vie.

 

-Alors je me suis dit mais qu'est-ce qui peut m'aider ? Rien ni personne, cela j'en suis sur ! Il n'y a qu'une seule issue: "mon DIEU si tu existes, aide moi".

 

- Mais avant je dois dire ce que c'était pour moi, DIEU et les religions. Bien sur il n'existait pas, à cause des guerres, de la famine et de tous les malheurs du monde. Toutes les religions je les maudissais à cause de ce que j'avais vu à Sarajevo quand j'étais militaire ou j'y avais passé six mois comme casque bleu. Bosniaques musulmans, serbes orthodoxes, croates catholiques, tous se massacraient et cela était devenu un peu une guerre de religions, ce qui m'inspirait le plus grand mépris, le plus grand dégout.

 

- Mais DIEU est bon, il est patient. Il a fallu que je tombe bas pour l'appeler. Ce que j'ai fait ce soir là. L'orgueil humain qui veut que l'on s'en sorte seul était tombé. A cette époque je travaillais souvent à l'appel en plus du peu de jours prévus. Je ne devais pas normalement travailler le lendemain. Alors j'ai dit : "Mon DIEU si tu existes fais moi travailler demain". Bien sur le lendemain le téléphone a sonné ! Coïncidence diront certains. Oui peut-être pour une fois. Mais pas quand cela se reproduit des dizaines de fois pour cela et pour d'autres choses on ne peut plus parler de coïncidences, mais d'un DIEU qui se révèle. Je me souviens qu'un matin je me suis levé à quatre heures et que j'ai mis ma tenue de travail en priant :  "mon DIEU je te fais confiance, ne fais pas que je me sois levé pour rien !". Et bien sur... voir plus haut !

 

- Je dois bien avouer sans gloire aucune qu'après huit ans d'armée mon coeur était si endurci qu'aucun évangéliste des plus talentueux n'aurait pus me convaincre. C'est bien DIEU lui-même qui est venu me chercher, ce qui donne une toute petite idée de sa grâce et de son amour infinis. Je ne méritais qu'une chose, c'est qu'il me laisse ou j'étais ! C'est facile d'appeler au secours quand on est dans le trou. Mais celui qui vient vous en sortir se glorifie, surtout après avoir essuyé vos insultes, vos blasphèmes, et toute la confiance que vous n'avez jamais voulu lui accorder alors que LUI SEUL en est digne.

 

- Quelques temps après j'ai revu une amie que j'avais un peu perdue de vue. Elle est mariée, et tous deux sont croyants et pratiquants (protestants). Je lui est demandé de me prêter une bible. Je crois qu'elle a été un peu surprise. "Mais tu crois en DIEU ? - Oui, je crois!"

 Alors elle a sorti une bible de son sac et a dit simplement : "Voila, tu commences à JEAN, fais-y attention j'y tiens beaucoup". Je me souviens avoir posé une question de grand érudit : "Pourquoi on dit ancien et nouveau testament ?". Je me suis retrouvé chez moi à lire la parole de DIEU. Je n'ai pas lu cette bible longtemps. Je suis allé en acheter une, j'ai voulu avoir ma bible à moi. Car ce que je découvrais au fur et à mesure des pages était fabuleux. Toutes mes convictions, idées, impressions tombaient les unes après les autres. Je pense à la parabole du trésor, de la perle et du filet. Oui je découvrais un trésor, ce que tout le monde espère. Pourtant il est là tout près de nous et tant d'entre nous sont aveugles. Oui je peux appliquer à moi-même cette sainte écriture : "Avant j'étais aveugle, et maintenant je vois".

 

- j'ai lu ma bible en trois mois. Cela en a impressioné plus d'un. Mais ce n'est pas lire, c'est dévorer. J'ai passé des week-ends entiers enfermé sans voir personne, m'évervant parfois sur le téléphone qui me dérangeait. J'avais l'impression merveilleuse qu'après avoir fini, tout allait tomber. Tout ce qu'un homme souhaite de bon, égoïstement. Et le lundi matin, j'allais au boulot rempli, heureux, serein.

 

- Commencé à JEAN, selon la recommandation de mon amie, j'étais donc allé jusqu'à la fin puis repris la GENESE et de nouveau jusqu'à la fin. Disons si je puis me permettre, un tour et demi!? Et puis quelques jours après ce que j'attendais a commencé à venir (c'était la mi-mai). Le boulot en premier. Pas de contrat mais un autre poste ou je travaillais à plein temps et même avec beaucoup d'heures supplémentaires, c'est à dire un salaire quasiment doublé. Sans compter une promesse de contrat définitif au 1er octobre. Merveilleux, me disais-je, il n'y a plus qu'à attendre.

Mais l'argent, c'est mauvais. Après des mois et des mois de privations, j'ai recommencé à sortir avec les copains et je me suis éloigné de l'essentiel. Je suis retombé dans "le monde". La bible un peu délaissée, on ne peut pas s'amuser et lire la parole du Seigneur en même temps. Je me contentais de resurvoler quelques beaux passages qui m'avaient marqué.

 

- Puis il y a aussi, "l'autre". Celui auquel on appartient au départ et qui n'entend pas se laisser faire. Et l'épreuve est nécessaire pour éprouver la foi.

 Au lieu d'être embauché le 1er octobre, j'ai été viré le 30 septembre. Je suis honteusement revenu au poste précédent suppliant d'être repris. On m'a dit d'accord mais cela a été pire qu'avant. Parti comme un voleur, d'autres étaient rentrés et travaillaient plus que moi. Quand j'ai posé la question à un responsable, la réponse a été terrible : "Tu vois, lui, lui et lui quand  tu es parti au début de l'été alors qu'on avait le plus besoin de toi, eux ils sont venus et ils ont rendu service. Et maintenant que tu reviens, je vais les virer pour toi? (sous-entendu : pour qui tu te prends?). Je n'ai pas trouvé de réponse viable, du moins à ses yeux. J'ai donc perdu deux ans d'ancienneté et presque tout était à refaire. Presque tout car je devais m'estimer heureux d'avoir été repris.

 

- Retombé de plus belle, vers qui croyez-vous que je me sois tourné? J'ai repris ma bible et j'ai prié. J'ai relu dans l'introduction un petit paragraphe tout simple : "Lisez sans cesse la bible, non pas pour apprendre quelque chose que vous ne savez pas encore, mais comme une preuve de votre fidélité à DIEU et de votre amour pour lui. Si vous persévérez, il vous accordera "la sagesse des Ecritures", pour trouver la vie en toutes ses paroles". Dans l'introduction, vous dis-je! Ce n'est même pas un écrit biblique!

 

- Comme c'est difficile de trouver les mots pour exprimer ce que j'ai ressenti. Tout était à refaire, le sentiment de culpabilité, l'échec. Tiens, il y avait longtemps! Alors c'était si facile? Il suffisait de lire une fois la vérité et puis tous les problèmes s'envoleraient? On pleure une fois, on demande à DIEU qu'il se révèle et puis quand il est venu on peut retourner dans le monde, après qu'il nous ait béni, comblé de biens? Pourquoi faire? Recommencer tout ce qu'on a fait avant et qui le déshonorait? "Mon DIEU, qu'ai-je fait là?".

 

- Le Seigneur m'a repris lui aussi comme ils m'ont repris à mon ancien boulot. Ainsi, j'ai décidé de recommencer mais de façon plus assidue et surtout sans limite de temps. Et prier, prier, prier, prier. Comme ça, j'ai vu ma stupidité. La bible, ce n'est pas un roman, la bible, ce n'est pas une bande dessinée, la bible est la parole de DIEU. Ce livre est si riche que l'on peut le lire toute sa vie et le dernier jour, un verset nous parlera alors que nous ne l'aurions pas remarqué en des décennies de lecture.

 

- En fait, je redécouvrais presque tout. Comme j'ai dit, "je ne lisais pas, je dévorais". Les chiens affamés dévorent. Le problème c'est qu'à manger trop vite, on ne sent pas le goût. La prière ouvre aussi l'esprit. Par exemple, je me dis que si l'on m'avait fait cela avant, et puis que la personne revienne toute honteuse, il est fort possible que je l'aurais rejetée en disant "c'est trop tard, dégage!"

 

- Mais DIEU, Lui, il est bon, plein de tendresse et de miséricorde. Il nous éduque, nous ouvre l'esprit. Et il est patient. S'il venait là, maintenant, sa sainteté, sa gloire, cela nous tuerait. Un homme comme Moïse n'a pas pu voir DIEU, à plus forte raison nous!

 

- Cette histoire de boulot "perdu repris" a un peu plus de deux ans. Depuis il y a eu quelques améliorations mais toujours pas de contrat. C'est parfois pénible, mais le Seigneur est là. Et il travaille pour moi comme pour des milliers d'autres bien sur et heureusement.

Il faut bien rendre grâce au Seigneur, je n'aurais jamais tenu le coup seul jusqu'ici. Comme il est bon de sentir sa présence tous les jours.

 

- Depuis fin 1999, mon chemin s'est fait petit à petit. J'ai longtemps été réticent à aller au culte le dimanche. Les deux ou trois fois ou j'y suis allé je n'avais rien ressenti. Je préférais rester chez moi à lire, j'avais besoin de recevoir et ne voulait pas donner. Le temps a passé ou j'ai eu le sentiment de "patiner sur place". Je commençais à penser au baptème. J'ai passé les fêtes de fin d'année 2001 avec mes amis cités plus haut et j'ai avoué que je n'avançais plus tout seul. Petit à petit j'ai commencé à m'intéresser à des rassemblements chrétiens, des soirées, mais j'avais encore du mal à accepter d'aller au culte. Ces six mois à Sarajevo m'avaient trop marqué. Pourtant c'était assez loin, de novembre 1993 à mai 1994. La réticence envers la religion était toujours là et bien là, ancrée en moi.

 

- En juin 2002 à un rassemblement à Sète, j'ai rencontré un ami qui était dans une situation similaire à la mienne. Un peu perdu comme moi, il voulait se fixer dans une église. Cela m'a motivé. Et puis tout le monde insistait autour de moi sur la necessité de se fixer. Car nous sommes "des brebis au milieu des loups".

 

- Je dois encore rendre grâce à DIEU qui nous a fait nous rencontrer. Bien que nous ayons eu un parcours totalement différent, nous avons beaucoup de points communs. Ainsi nous avons décidé de faire un "tour" des églises de la région. Nous sommes allés passer un week-end à Gagnières ou avait lieu un grand rassemblement chrétien, invité par une amie. Le samedi soir il y avait un concert du groupe "visa". Le guitariste avait un grand charisme et exhortait à la foi, proclamait la grandeur du Seigneur entre chaque chanson par des histoires vécues par lui ou d'autres gens. Ce monsieur est suisse, il s'appelle Rolf Schneider.

 

- Le lendemain mon amie m'a lancé : "Il faudrait que tu penses au baptème". J'ai répondu que j'y pensais sérieusement, mon ami de Sète a proposé de me baptiser, j'ai dit "oui, on y va!". Puis c'est ensuivi une polémique. Etais-je prêt ? Tout le monde était d'accord, mais cela n'allait-il pas un peu vite ? Ne serait-ce pas mieux si un pasteur le faisait, etc..........

 

- Finalement c'est à Rolf Schneider que nous avons demandé et un pasteur nous a confirmé qu'il n'était absolument pas nécessaire que ce soit un pasteur, et uniquement, qui donne le baptème, et que Rolf était parfaitement compétent pour cela. Après un entretien avec lui en tête à tête, il m'a dit ok. C'est ainsi que j'ai reçu le baptème le 11 aout 2002 à Gagnières, et dans la rivière s'il vous plait !

 

- Et encore gloire à DIEU, puisque je souhaitais un baptème "original", en rivière, comme dans la bible, en fait, ou le passage de Jean-Baptiste au début des Evangiles me plaisait particulièrement. Cela je n'en avais parlé à personne, je ne l'avais même pas mis en prière devant le Seigneur. Cela me prouve l'écriture qui dit que DIEU nous connait mieux que nous même, qu'il connait le plus profond de notre coeur. Et sa bonté infinie, puisqu'il m'a fait plaisir en me donnant le baptème dont j'avais à peine rêvé.

 

- Depuis fin 1999, donc, la révélation, la lecture, j'avais aussi appris à prier et je demandais beaucoup de choses chaque jour pour moi surtout, pour ma famille, mes amis. J'avais postulé en 1997 pour un poste de pompier volontaire à Nîmes et bien sur cela ne marchait pas. C'est entre autre une des choses que j'ai mises en prière journalière. Cela a marché en 2000 ou j'ai été retenu. J'ai passé les tests avec succés et cela conduit à une convocation écrite à une date définie. J'ai reçu la convocation fin octobre, mais environ une dizaine de jours après la date. Le problème c'est que la poste avait fait grêve entre temps et la lettre s'était "un peu égarée" avant de me parvenir. Quelle horreur ! Depuis trois ans que j'envoyais lettres de motivation et cv, et après des mois de prières journalières. Pfffffffffff.......... J'ai téléphoné, criant à l'injustice, et la secrétaire désarmée m'a passé le colonel lui-même qui m'a dit : "Désolé mais maintenant la sélection est faite pour cette année... Mais ne vous découragez pas et gardez cette lettre pour le prochain recrutement, nous en tiendrons compte....."

 

- Pour moi, abattu, c'était "cuit". J'étais bien décidé à laisser tomber. Mais un camarade du boulot qui est pompier volontaire depuis des années m'a encouragé à continuer. Ce que j'ai fait, puis une nouvelle convocation est arrivée et au programme il y avait en plus du sport et j'ai appris que j'allais devoir tout repasser. Bref, j'ai décidé de recommencer mais je pensais à cette parole du Seigneur qui dit qu'il nous connait mieux que nous même et qu'il nous donnera que ce qui est bon pour nous. Alors j'ai prié : "Seigneur, toi qui nous connait mieux que nous même, et depuis le temps que je postule à ce poste de pompier volontaire, tu sais toi, si cela est bon pour moi, peut-être qu'après tout je n'en suis pas capable. Je vais faire de mon mieux, mais c'est la dernière fois. Fais que je réussisse les tests si cela est bon pour moi ou bien fais moi échouer, et alors je laisserai tomber cette idée définitivement."

 

- Les tests ont eu lieu les uns après les autres, j'ai du reprendre le sport, je me suis préparé du mieux que j'ai pu avec cette idée de "dernière fois". Sport, écrit, oral, à chaque fois tout s'est passé de la meilleure façon et même au-delâ de ce que j'espérais (sauf l'oral ou l'on ne nous fait rien ressentir de bon ou mauvais). Puis une dernière lettre est arrivée et je me suis dit "tiens voilà la décision, positive ou négative ?". J'étais prêt à accepter les deux options. Mais  bien sur lorsque j'ai lu que c'était positif, quelle immense joie m'a envahie ! Depuis le temps, depuis début 1997 jusqu'à juin 2002 et après presque trois ans de prières journalières, enfin. C'est la première des choses personnelles pour lesquelles je prie que le Seigneur m'accorde. Et c'est comme s'il était descendu pour me dire : "voilà, si tu me donnes ta confiance, tu seras béni." Et dans la bible, c'est le passage de Romains ch. 5 versets 4 et 5 qui m'ont "éclaté au visage".

 

- Comme cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti une telle joie, comme cela fait du bien, toutes ces épreuves qui n'ont pas été vaines, gloire à DIEU de m'avoir donné la force de tenir. Il y a parfois encore des moments difficiles mais je pense à ce message reçu et cela m'aide. D'autres épreuves sont à venir et sont là, mais cette lettre positive m'a donné une force morale mille fois plus forte. La plus grande leçon est la persévérance, la confiance que l'on doit accorder au Seigneur Jésus-Christ. C'est parfois difficile, avec le temps j'ai failli me décourager, mais il est bien écrit aussi que "DIEU ne permettra pas que l'on soit éprouvé au-delà de nos capacités."

 

- Au boulot, je n'ai toujours pas de contrat, mais j'en entends parler, çà et là. On verra bien, "il y a un temps pour chaque chose" est écrit dans l'écclesiaste. Les moments difficiles sont moins intenses qu'auparavant et moins longs. J'ai reçu une paix qui refait vite surface dans ces moments là. Ma vie je l'ai donné à Jésus et cela a tout changé. Je sais que c'est le meilleur choix, je sais que Lui seul ne nous décevra jamais, à condition que l'on garde les yeux tournés vers Lui. Personne n'a jamais été déçu par le Seigneur, et je ne serai pas le premier. Car dans ce domaine il n'y aura jamais un premier.

 

- La bible est un trésor inestimable. Qu'il est bon de lire : "je ne te laisserai pas, je ne t'abandonnerai pas", "Vous me chercherez et vous me trouverez car vous me chercherez de tout votre coeur", au début de Job, lorsque cet homme bon et juste pert tout : "L'Eternel a donné, l'Eternel a repris, béni soit l'Eternel"; quelle belle parole de grande foi, n'est-ce pas ? Et combien d'autres versets qu'il est bon de lire et relire, de découvrir et redécouvrir. Oui il faut continuer, et cela jusqu'à la fin, dans les bons jours comme dans les mauvais. Le découragement est une des armes les plus redoutables de "l'autre". Céder au découragement c'est le laisser gagner et persévérer c'est laisser agir le Seigneur qui par l'épreuve nous fortifie et nous purifie.

 

Le 26 septembre 2002. 

 

Merci Seigneur, merci à mes nouveaux amis qui m'ont guidé, conseillé dans mon cheminement qui ne fait que commencer...........

 
Dominique Piquemal
Le témoignage d'un homme qui n'avait rien et qui a découvert un vrai trésor. - ( conversions - ) modifié le 29-10-2002


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