Je m’appelle Clotilde, je suis la troisième d’une fratrie de 5 enfants qui compte 2 grands frères, une sœur et un troisième frère. J’ai la chance de faire partie d’une famille « internationale » avec une sœur originaire de Séoul (adoptée à l’âge de 22 mois) et un jeune frère né à Djibouti (adopté à l’âge de 8 ans) J'habite depuis 3 ans dans "la Belle Province" du Canada, j'ai nommé: le Québec..! (page perso: "Atout Québec..!")

Je suis également responsable d'un site web dédié à la louange du Seigneur sous toute ces formes (prières, méditations, témoignages, poèmes, chants...) et vous y êtes tous invités à y joindre votre voix..! :-) www.louanges.net

Le B. A. BA de ma vie chrétienne !

Il faut un début à tout, n’est-ce pas? Et c’est de ce tout début que je souhaiterais vous parler, lorsque l’on amorce les premiers pas sur cette route pleine de questions et d’inattendu, à la rencontre de Dieu.

Après avoir baptisé mon frère aîné, mes parents décident de ne pas faire baptiser les autres enfants à venir. Pour quelle raison? Pour laisser le choix, c’est souvent l’explication que l’on donne dans ce cas là, mais surtout pour que ce choix soit fondé, motivé. Ils avaient alors un désir paradoxal puisqu’ils souhaitaient redonner un sens et une force à ce sacrement, et ils nous en éloignaient en même temps. Bref...ils ont fait de leur mieux, et je leur suis très reconnaissante de tout ce qu’ils ont pu et su faire. (Papa Maman, chers "parents prodigues"...je vous aime!)

Je fais mes premières classes dans des écoles publiques, donc pas de cathé à cette époque. Je n’ai pas souvenir, non plus, que nous allions à la messe de temps en temps.
Un déménagement et l’humeur plus qu’irascible de mon instituteur, décident mes parents à m’inscrire dans une école catholique.

C’est là que je découvre l’histoire de cet homme hors du commun et incompris que fût (est) Jésus. Je suis outrée du traitement qu’on lui fait subir alors qu’il n’a vraiment rien fait de mal, et je suis persuadée que jamais – ô grand jamais! – je n’aurais été capable de crier avec la foule: « crucifie-le ! » .
Je me vois le défendant corps et âme, pourfendant la foule, criant à l’injustice et terrassant ces accusateurs par des paroles incisives et implacables…! En attendant, le mal est fait !

J’apprends que l’on peut devenir l’ami de Jésus, être dans « ses bonnes grâces » en étant agréable avec tout le monde, même avec les plus méchants….
J’apprends que c’est Lui que je blesse quand je parle méchamment à ma sœur ou quand je n’obéie pas à mes parents….
J’apprends qu’un jour on se retrouvera tous au ciel avec tous ceux que l’on aime, mais qu’en attendant...c’est « la galère »….

Je constate en tout cas que ce n’est pas facile de se réclamer enfant de Dieu, mais qu’apparemment il y a plus à gagner qu’à perdre! Alors, oui, je décide de croire en cet homme, Fils de Dieu et de suivre sa route, mais avec une distance de sécurité. Pour sûr !...Lui Il est là-haut, Il surveille, Il note tout, et moi je me débrouille de mon mieux, toute seule. Et une fois arrivée au but: Il distribuera les bons points… Oui,je sais...c’est ne pas génial comme conception du « Tout Amour », mais cela n’a rien d’étonnant dans la mesure où , à ce moment là, je conçois Jésus, Dieu et tout le reste avec ma tête unique et pas vraiment avec mon cœur. (Mais ça va venir…!)

Quoiqu’il en soit, je voudrais déjà rendre grâce à Dieu pour toutes les personnes qui ont essayé de leur mieux de témoigner de leur foi et de me faire connaître le Seigneur, tout au long de ma scolarité. Même si parfois cet enseignement était un peu minimaliste (du moins dans ce que j’en ai retenu) ce fut pour moi un point d’appui indispensable pour prendre de l’élan et partir à la recherche de cet Etre que je n’avais pas encore véritablement rencontré…

Au collège, je participe à des temps de partage, de réflexion et de prières et, en toute logique, je vais à la messe avec un entrain plus que modéré…mais j’y vais quand même! Je comprends qu’il s’y passe quelque chose d’important auquel je ne peux participer puisque je ne suis pas baptisée. Alors, me dis-je que peut-être serait-il temps de passer aux choses sérieuses et de ne pas se contenter seulement du « doigt », quand je peux recevoir le « corps entier » de Jésus-Christ…? Peut-être serait-il temps aussi de Lui dire « oui » et pas seulement « peut-être »? ;-)
Et me voilà, à 16 ans, après un an de préparation, prête à faire officiellement partie de la famille de Dieu. Je suis baptisée au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit et je reçois le même jour le Corps du Christ. J’ai l’impression alors que l’on me partage un trésor inestimable. Désormais le Seigneur va me nourrir fidèlement et patiemment jusqu’à ce que je comprenne que ce n’est pas seulement dans le ciel qu’il se trouve, mais également dans ma vie et dans la vie de tout un chacun.

La rencontre

J'ai cru que c'était à coup de volonté que l'on pouvait suivre le Seigneur, alors que c'est à force d'abandon et de confiance en son Amour infini que l'on peut se frailler un chemin parmis les embuches du monde, au plus proche de Son Coeur.
Mais cet Amour je ne l'avais pas encore rencontré, je ne savais pas, je n'avais pas compris qu'il était à ma portée, constamment présent et débordant. Je le croyais en réserve pour les jours heureux du paradis! En attendant je devais me débrouiller toute seule pour faire au mieux ici-bas et mériter une récompense...(motivée la fille!!!)

Pourtant ce n'est pas faute de l'avoir entendu au cathé: le Verbe s'est fait chair, la Lumière est descendu sur la terre, Jésus Fils de Dieu, vrai Dieu et vrai Homme est mort et ressucité pour nous. Oui, c'est vrai...mais pas vraiment...c'est juste pour nous donner du courage... Mais non, tête de mule! Il est vivant!...Où ça, où ça...?

C'est donc à l'âge de 22 ans que je rencontre véritablement le Seigneur. Jésus va se manifester à moi par Son eucharistie lors d'une rencontre de jeune, organisée par la Communauté de Béatitudes à Nouan le Fuzelier. Ce n'est pourtant pas la première fois que je communie, mais c'est la première fois, si mes souvenirs sont exactes, que je communie au Corps ET au Sang du Christ, réellement présent dans le pain et le vin. J'ai un grand sentiment d'indignité devant cette "double" communion qui m'est offerte. Et c'est en larmes que je retourne à ma place aprés avoir reçu mon Seigneur et mon Dieu.
Rapidement, une chaleur m'envahie, elle est si présente que je la crois visible de l'extérieur par mes voisins, et j'en suis génée!!! Alors je pleure de me sentir si "petite", si "nulle", si "rien"....tandis que cette chaleur, que je comprends être Jésus présent et vivant en mon coeur, s'évertue à me faire comprendre que je suis "précieuse", "aimée", "attendue"...Tout le contraire de ce dont je prenais conscience... Il ne m'a pas fallut de grand discours pour que je saisisse le contraste inimaginable entre ma personne et celle de Jésus.
C'est là toute la délicatesse du Seigneur, qui ne nous accuse pas, qui ne nous reproche rien, mais qui souffre d'Amour pour nous.

Le Seigneur a patienment attendu que ma prétention à mériter quoique cse soit se réduise à une peau de chagrin...Rien, je ne mérite rien. L'enfant mérite-t-il d'être aimer par son Père? Celui-ci ne se pose pas la question: Il aime sans condition, mais Il ne force personne à Son Amour...

Merci Seigneur, car Tu as marqué mon coeur à tout jamais. Je t'oublie souvent, mais toujours tu te rappelles à moi, car Tu ne veux pas que je me perde, et surtout....Tu ne peux pas te passer de moi !!!"

Clotilde
 
Clotilde Hubert
Mon cheminement jusqu'à ma rencontre du Seigneur Jésus, vivant et agissant encore aujourd'hui dans nos vies. - ( baptêmes - conversions ) modifié le 03-05-2004


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